L’Andalousie
Le 19 août 2005, nous retrouvions l’Espagne à Mazagone après une journée de navigation passée à slalomer entre les bouées des casiers de pêche, nous n’en n’avions jamais vu autant sur une aussi longue distance depuis le début de notre voyage. Nous devions être constamment ensemble pour veiller de chaque côté du bateau pour éviter de cogner une bouée.
Notre arrêt forcé au Portugal et le rythme lent que nous avons adopté jusqu’à présent nous obligent à revoir notre itinéraire. Nous décidons de ne pas passer Gibraltar et de ne pas aller en Méditerranée mais d’aller au Maroc, aux Canaries pour ensuite traverser vers les Antilles.
C’est pourquoi, nous arrivons le 22 août 2005, à Cadix avec l’intention d’y rester un mois, temps nécessaire à quelques aménagements et entretiens du bateau. Ce serait mal nous connaître que de penser que nous n’avons fait que travailler, le climat de l’Andalousie convient parfaitement à un rythme de vie modéré et nous en avons profité. Nous avons loué une voiture pour aller jusqu’à Gibraltar et son mythique rocher et pour traverser toute l’Andalousie dont nous avons apprécié la variété des paysages; nous avons visité Séville et l’Alcazar par 36° C – c’est chaud ! - ; nous avons bu du Xérès et mangé des tapas à profusion et puis surtout nous avons profité de la fraîcheur des rues et des places de Cadix que nous avons sillonné de long en large sans jamais emprunter le même trajet, tant les rues forment une toile serrée. Quel bonheur de séjourner là-bas !
Le 14 septembre 2005, alors que nous revenions en voiture d’une longue excursion, nous apercevons amarré à côté de Neblon, le beau ketch jaune « Carpe Diem III » de nos amis français, alors que nous les pensions au Maroc depuis longtemps ! C’est le genre de bonne surprise que réserve la plaisance (et qui permet d’oublier les mauvaises !) Nous décidons de voyager ensemble vers le Maroc et, le 18 septembre, nous quittons Cadix à 15h30 avec une météo favorable, en saluant une dernière fois, Jean-René et son chat Lino, dont nous avons fait la connaissance entre-temps et dont la gentillesse nous a tous touchés.