La Guadeloupe
Après ce séjour en Martinique, nous sommes allés à la Guadeloupe.  C’est une île différente de par sa forme en deux parties (deux ailes formant un papillon) : Grande Terre et Basse Terre.  Elle est plus grande et plus agricole que la Martinique.  Les gens y sont accueillants, le climat est un peu plus humide, les moustiques bien présents, les plages, les lagons et les forêts à la végétation luxuriante sont tout aussi admirables qu’en Martinique.  Plusieurs îles sont rattachées à la Guadeloupe : la Désirade, Marie-Galante, les Saintes, les îles de la Petite Terre.  Avant de rejoindre la marina de Pointe-à-Pitre, nous nous sommes arrêtés 3 jours aux Saintes ;  petites îles magnifiques où les journées se sont écoulées entre ballade au soleil brûlant, lecture à l’ombre dans le cockpit et nage rafraîchissante dans les eaux transparentes… nous vous laissons imaginer !

La Dominique
Dès l’approche de la Dominique (46 km de long et 25 km de large), on constate qu’elle est très montagneuse avec des chaînes abruptes couvertes de jungles.  Il faut dire qu’elle abrite les plus hautes montagnes des Antilles et son point culminant, le Morne Diablotin, atteint 1447 m.  L’île est encore préservée et la nature y est exceptionnelle, ce n’est pas pour rien qu’elle est surnommée « l’île de la Nature ».  Les hauts sommets retiennent les nuages gorgés d’eau qui alimentent les cascades et permettent à une végétation extraordinairement variée de se développer dans des proportions que nous avons peine à imaginer en Belgique.  Il est très impressionnant de grimper jusqu’aux cascades, dans une atmosphère humide et chaude, par les petits sentiers qui y mènent.  Les villages, qu’ils se situent à flanc de coteau ou le long de la mer, semblent être restés hors du temps ; même la capitale Roseau ne nous a pas fait l’effet d’une capitale mais plutôt d’un gros village.
Les gens y parlent anglais avec un accent antillais et c’est vraiment un régal de les écouter parler !  Ils sont très accueillants et souriants bien qu’assez pauvres.
L’eau est magnifique et les fonds marins aussi.
C’est sans conteste, l’escale antillaise la plus dépaysante que nous avons faite à ce jour.  Nous ne regrettons pas de nous y être arrêtés une semaine.

La Martinique
Qu’il est doux de jeter l’ancre à la Martinique après une traversée de l’océan Atlantique.  L’accueil qui nous a été réservé à la marina du Marin a été tellement agréable que, d’emblée, nous avons décidé d’y rester un mois.  Un mois, mis à profit pour nettoyer le bateau, pour se reposer et pour visiter l’île.  Et quelle belle île !  Tout d’abord, son climat nous convient parfaitement : 30°C avec du vent, du soleil et des nuages ; des grains mais sans excès (il faut dire que c’est la saison sèche).  Ensuite, il y avait des semaines que nous n’étions plus en territoire francophone, l’accent antillais est joyeux et le créole est vraiment agréable à écouter.  Les maisons colorées aux jardins fleuris sont bien entretenues.  Nous avons traversé des champs de bananes et la forêt vierge à la végétation tropicale de taille impressionnante.  Par les petites routes grimpant le long des mornes (collines), nous avons admiré des paysages d’une beauté à couper le souffle, le bleu turquoise de l’océan Atlantique ou de la mer des Caraïbes est partout en toile de fond.  Nous avons apprécié les falaises abruptes et sauvages qui bordent la côte atlantique ; elles contrastent nettement avec les plages de sable fin qui bordent le côté caraïbe.  N’oublions pas les petits colibris et les poissons multicolores que nous avons observés toujours avec plaisir.  Nous avons maintenant des amis pêcheurs martiniquais que nous avons soutenus lors d’une course de yoles (bateau typique martiniquais à une ou deux voiles) dont le maniement à l’aide de perches est tout un art !

Sainte-Lucie
Ile montagneuse et verdoyante dont le nord, qui nous a déçus, s’ouvre au tourisme de masse mais dont nous avons apprécié le sud qui offre les paysages spectaculaires de la réserve naturelle des « Deux Pitons » à Soufrière Bay.

Saint-Vincent
Petite île très verte aux sommets élevés (deux atteignent plus de 1000 m) que nous avons longée avec plaisir mais pas visitée.  Nous y avons logé à Wallilabou dans le décor du film « Le Pirate des Caraïbes n°1. »

Béquia
C’est une très jolie petite île, trop fréquentée à notre goût.

Moustique
L’île des milliardaires.  C’est une île privée ; les 80 maisons (presque des palais) qui y sont construites sont cachées dans les collines boisées ou le long des plages de sable blanc.  Si vous souhaitez y passer des vacances, certaines de ces maisons sont à louer… mais à quel tarif ?  L’ile compte également un hôtel, quelques boutiques, une école, un aéroport et un très petit village de pêcheurs.  Les eaux y sont parfaites pour nager et observer la vie sous-marine.

Tobago Cays
Ces petits îlots sont entourés de récifs coralliens en forme de fer à cheval (the reef) où la vie sous-marine est riche : nous avons nagé avec des tortues, des raies et des poissons de toutes sortes ; au-delà de la barrière de corail, nagent requins, baraccudas et autres carnassiers.  Le paysage aussi est exceptionnel car on ancre face à la mer, ce qui permet d’avoir une vue panoramique sur l’eau et le ciel.

Union et Carriacou
Deux petites îles très agréables où nous avons coulé des jours paisibles à nager et à lire beaucoup.

Grenada
Grenade est une très jolie île qui malheureusement a été dévastée par le cyclone Ivan en 2004.  Il y a encore beaucoup de bâtiments partiellement détruits non reconstruits et la nature elle-même montre encore combien l’île entière a souffert, surtout sur les hauts sommets (deux dépassent 700 m).  La capitale, Sint-George’s, est une jolie ville animée et colorée.  La noix de muscade est la spécialité de l’île.  Les Grenadiens adorent les cerfs-volants qui filent dans le ciel ; quand ils en lancent un, ils l’attachent et le laissent voler, et, la nuit, leur sifflement particulier nous a surpris plus d’une fois.  Nous nous demandions qui ponçait à une heure aussi tardive puis nous nous rappelions qu’il s’agissait d’un cerf-volant !  Comme nous l’avons constaté partout dans la Caraïbe, les Grenadiens adorent écouter la musique fort mais, ici, nous avons dépassé le record de décibels établi en Dominique : à Sint-George’s, le propriétaire d’une voiture nous a fait profiter de son installation HI-FI gratuitement durant tout une nuit ! Ambiance techno à bord : quelle chance !

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