Nous avons longtemps hésité à aller à Rio tant les avis à son sujet étaient partagés : eau très sale, risque important de prendre de crasses dans l'hélice, risque de vol si on laisse son bateau au mouillage pour visiter la ville, violence quotidienne dans les bus, pollution, etc...
Nous avons rencontré un couple de Brésiliens à Ilha Grande qui nous a renseigné une marina bien gardée où laisser le bateau sans risque d'où on pouvait se déplacer en toute sécurité en prenant le ferry puis le métro.  Nous avons décidé de les croire eux et d'y aller.  Et nous ne l'avons pas regretté, tous les conseils qu'ils nous avaient donnés se sont avérés précieux. 
Nous sommes donc arrivés à la marina de Charitas, dans la municipalité de Niteroi, le 2 juin 2015; un marineiro souriant nous a accueillis et nous a aidés à prendre place à côté d'américains de Minneapolis (très sympas).  La baie de Niteroi est très jolie et plutôt cosy.  Elle est bien connue des amoureux de parapente qui s'élancent d'une colline surplombant la baie pour atterrir sur la plage. C'était très agréable pour nous d'observer leur voiles multicolores se détacher dans le bleu du ciel. Pour aller au centre de Rio, nous devions prendre un ferry (20 minutes de trajet). 
La baie de Rio, plus précisément nommée la baie de Guanabara, mérite bien son titre de plus belle du monde.  Nous l'avons observée sous tous les angles, de jour comme de nuit, elle est vraiment très belle.  Seules deux choses ont entamé notre émerveillement : la pollution qui plonge la baie dans une brume nauséabonde en l'absence de vent et les stations pétrolières installées dans ou alentour de la baie qui salissent le paysage au propre comme au figuré.  Comme prévu, l'eau y était dégueulasse (c'est le terme le plus approprié), un sérieux lavage/rinçage a été nécessaire pour que nos amarres redeviennent utilisables. 
En bons touristes, nous sommes montés sur le pain de sucre (Pao de Açucar) en téléphérique et sur la colline du Corcovado en train; nous avons arpenté les mythiques plages de Copacabana, d'Ipanema et de Leblon sous un soleil de plomb (NB important pour les hommes : il faut cesser de rêver les gars, les superbes brésiliennes en string se promenant sur la plage c'est aussi un mythe !!!); nous avons visité le centre ville avec ses hauts immeubles modernes serrés les uns contre les autres autour de rues étroites; nous avons traversé en taxi l'impressionnant "Ecoponte" qui relie Niteroi à Rio - il mesure 13,3 km dont 8,8 km au-dessus de l'eau - proposant une vue saisissante sur le fond de la baie de Guanabara où s'ancrent la nuée de bateaux de ravitaillement en attente d'une mission vers une des innombrables plateformes pétrolières; nous avons savouré le calme du jardin botanique où nous avons admiré les orchidées et les colibris; nous sommes passés rapidement sur le "sambadrome" car nous avions l'impression d'entendre les nombreux sifflets du carnaval nous déchirer les oreilles !
Les passionnés de foot nous reprocheront sans doute d'avoir manqué la visite du fabuleux "Maracana", nous l'avons vu de loin mais n'avons pas eu le temps d'y aller.  D'autres endroits méritaient aussi une visite : le quartier de Santa Teresa, la forteresse de Santa Cruz, les favelas mais nous devions continuer notre chemin vers le Nord et la météo nous imposait son tempo comme toujours.
Rio de Janeiro, une découverte formidable de plus dans cet immense pays qu'est le Brésil.  Allez-y si vous en avez l'occasion !

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