La traversée de l’Atlantique

Départ : le 27 décembre 2005 à 14 heures de Las Palmas de Gran Canaria

Arrivée : le 19 janvier 2006 à 13 heures au Marin à la Martinique - le bateau et son équipage sont arrivés sains et saufs après 551 heures de navigation

Les alizés du Nord Est nous ont poussés sans faiblir (force 5 à 7) sur les 2880 milles, à une vitesse moyenne de 5,2 nœuds.

Le bateau s’est très bien comporté durant toute la traversée malgré la houle croisée qui le faisait quelque fois trembler de toutes ses membrures et qui n’a cessé de nous secouer sans relâche ! 

Lucie une jeune bretonne a complété notre équipage pour cette traversés. Nous avions bien fait notre avitaillement avant le départ et nous n’avons manqué de rien.  De plus, comme Olivier a pêché un poisson presque tous les jours, nous nous sommes régalés de chair fraîche au moins une fois par jour.

A 11h30, Chantal écoutait la météo et l’enregistrait.  Au début du voyage, une tempête tropicale était annoncée au nord de notre trajet et nous a obligés à aller un peu plus au sud que nous ne l’espérions au départ.  Après 3 jours, elle s’était affaiblie et partait vers le nord.  Ensuite, le vent fut N-NE constant entre 20 et 35 nœuds parfois des pointes à 40 nœuds.  L’avant-dernier jour fut plus calme, nous avons craint la pétolle mais non, c’était le calme avant la tempête, car la dernière nuit fut sportive !  Nous sommes arrivés le matin en vue de la Martinique, un bon gros grain (45 nœuds de vent) nous a empêchés d’aller directement à la baie du Marin ; nous avons dû dépasser l’entrée et revenir sur nos pas après ce grain.  Arrivés dans la baie, nous avons été impressionnés par le nombre de bateaux au mouillage et nous nous sommes dit que la marina était sans doute complète.  Appelé par la VHF, le placeur de la marina nous a demandé d’attendre car les places n’étaient pas encore attribuées, un espoir donc qu’il y ait une petite place pour nous !  Nous avons décidé d’aller faire le plein de diesel et d’attendre au ponton carburant jusqu’à ce que l’on nous place.  30 minutes plus tard, Philippe (le placeur) nous conduisait jusqu’au ponton 6, place 73, où nous resterons 1 mois.  Nous avons eu beaucoup de chance car généralement les bateaux attendent 3 jours à l’ancre avant de se voir attribuer une place dans la marina.

Nous n’avons pas vu beaucoup de dauphins, mais bien de poissons volants, ainsi qu’un animal marin non identifié (+/- 4 m, un requin ?).  Nous n’avons vu aucun autre voilier et 4 cargos en tout dont 3 nous ont obligés à nous dérouter ! Pas de chance alors que l’océan est si vaste.

Cette traversée fut une expérience éprouvante que nous n’oublierons jamais.  Olivier a pris une photo chaque jour pour marquer cet événement.

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